samedi 21 avril 2012

Les grands principes (Partie III)



3e Partie : Les apprentissages

Ce processus de création chez l'enfant (de rien à quelque chose) n'est possible que par la présence simultanée de différents éléments :

- Le 1er élément, c'est la vie autour de l'enfant, son environnement. Cela comprend les lieux, les objets ou les personnes. Cet environnement doit donc être choisi, pensé, c'est un élément sur lequel l'adulte peut agir et sur lequel repose une grande partie de la méthode Montessori.

- Le 2nd élément est possédé de façon naturelle par l'enfant : une grande sensibilité qui lui permet de ressentir de l'intérêt, de l'enthousiasme pour ce qui se passe autour de lui. C'est l'attirance de l'enfant, une loi de la Nature.

- Pour le moment nous avons donc un environnement pensé POUR le développement de l'enfant, à son service, ainsi qu'un enfant naturellement attiré par celui-ci. Mais comment peut-il apprendre, lui qui au contraire de l'adulte ne possède ni mémoire ni raisonnement ? Selon Maria Montessori, l'enfant apprend par absorption. Ce phénomène est difficile à comprendre par l'adulte qui peut admirer, se souvenir mais pas absorber. Comme une chimie mentale, les impressions ressenties pénètrent l'enfant et son esprit, sans aucun filtre, elles le forment, se fondent en lui. Les impressions sur l'enfant sont tellement fortes que des transformations bio-psychochimiques ont lieu pour s'adapter et ressembler à leur environnement. Pour s'en faire une idée, imaginons ces insectes, les phasmes, qui vivent sur des branches et des feuilles et qui finissent tellement par leur ressembler qu'on ne peut les différencier.

A savoir la quantité de ce que l'enfant est capable d'absorber, faisons là encore appelle à notre imagination. Une pellicule photo imprime en une image le décor sous lequel elle est soumise : que ce soit seulement une personne, ou une équipe de rugbyman, la pellicule travaille autant. L'enfant peut donc absorber tout ce qui lui est soumis (par exemple, l'enfant selon son patrimoine apprendra aussi bien un langage simple, qu'un langage intensément complexe comme le latin il y a 2 000 ans.)

-Dernier élément mais pas de moindre importance, la liberté! L'enfant veut faire ses propres expériences. L'adulte peut également agir sur cet élément en gardant tout de même à l'esprit, que la liberté d'un enfant n'est pas la même que celle d'un adulte. Cela ne veut pas dire laisser tout faire! Mais accorder la liberté de faire, de répéter. Dans la partie précédente, nous avons vu que le développement de l'enfant passait par des point sensibles, attirant l'individu à réaliser des actions, à s'intéresser à telle chose dans le but de former ses organes. La liberté accordée à l'enfant doit être celle lui permettant de réaliser librement les gestes dictés par la Nature, car selon Maria Montessori, l'enfant ne fait rien au hasard. Mais ce n'est pas tout, car une fois que la fonction est apparue, elle doit être utilisée pour ne pas la perdre, ou pour l'affiner. Et c'est aussi pourquoi, quand la faculté est là, il est impossible d'arrêter un enfant de parler, de marcher...

Partie IV par ici

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